Items, objectifs pédagogiques
Item 186 – Hypersensibilités et allergies chez l’enfant et l’adulte : aspects physiopathologiques, épidémiologiques, diagnostiques et principes de traitement
- Expliquer la physiopathologie des réactions d’hypersensibilité : allergique et non allergique.
- Expliquer l’épidémiologie, les facteurs favorisants et l’évolution des principales hypersensibilités de l’enfant et de l’adulte : alimentaire, respiratoire, cutanée, médicamenteuse et peranesthésique, venins d’hyménoptères.
- Expliquer les principales manifestations cliniques et biologiques et argumenter les procédures diagnostiques.
- Argumenter les principes du traitement et de la surveillance au long cours d’un sujet hypersensible, en tenant compte des aspects psychologiques.
Item 188 – Hypersensibilité et allergies respiratoires chez l’enfant et chez l’adulte. Asthme, rhinite
- Expliquer la physiopathologie de l’asthme et de la rhinite.
- Diagnostiquer une hypersensibilité respiratoire chez l’enfant et chez l’adulte.
Item 332 – État de choc. Principales étiologies : anaphylactique [ici]
- Diagnostiquer un état de choc chez l’adulte et chez l’enfant.
- Prise en charge immédiate pré-hospitalière et hospitalière.
Avant de commencer…
Les allergies correspondent à une hypersensibilité à une substance (allergène) médiée par des mécanismes immunologiques spécifiques.
Elles se caractérisent par leur chronologie (immédiate ou non immédiate) et la nature des symptômes. Les symptômes d’allergie varient selon le mécanisme impliqué.
Les allergies IgE-médiées surviennent immédiatement après l’exposition, avec un risque d’anaphylaxie. Les allergies non IgE-médiée surviennent de façon retardée et n’exposent pas au risque d’anaphylaxie.
Les allergies concernent environ 30 % des enfants âgés de moins de 15 ans.
La positivité d’un test cutané ou des IgE spécifiques témoigne d’une sensibilisation et non d’une allergie. Le diagnostic d’allergie est porté en cas de manifestations cliniques évocatrices associées à une sensibilisation permettant d’identifier l’allergène responsable.
L’éducation thérapeutique et le contrôle de l’environnement sont essentiels.
I. Pour bien comprendre
A. Définitions
L’hypersensibilité est une réaction adverse à une substance donnée. L’hypersensibilité peut être allergique ou non allergique.
L’allergie est une hypersensibilité médiée par des mécanismes immunologiques spécifiques contre une substance donnée.
Les mécanismes immunologiques à l’origine des allergies impliquent classiquement les IgE spécifiques (allergie IgE-médiée) et les lymphocytes T mémoires (allergie non IgE-médiée), mais d’autres mécanismes sont possibles.
L’atopie correspond à la synthèse anormale d’IgE spécifiques contre une substance donnée chez un individu prédisposé. Les maladies dites atopiques sont : la dermatite atopique, l’asthme allergique, l’allergie alimentaire IgE-médiée et la rhinoconjonctivite allergique.
La prédisposition à l’atopie est en partie d’origine génétique. Les patients ayant des antécédents familiaux au premier degré de maladie atopique sont à risque d’atopie.
La présence d’une maladie atopique chez un patient doit faire rechercher systématiquement l’existence des autres maladies atopiques.
L’allergène est la substance à l’origine d’une allergie. Il s’agit, sauf exception, d’une protéine végétale ou animale
L’allergie implique l’existence d’une sensibilisation préalable.
La sensibilisation correspond à la fabrication d’une réponse immunologique spécifique (IgE spécifiques, lymphocytes T mémoires spécifiques…) lors d’un contact avec un allergène. La réaction allergique survient lors d’une exposition ultérieure à l’allergène chez un patient sensibilisé, c’est-à-dire ayant préalablement fabriqué des IgE spécifiques ou des lymphocytes T mémoires contre un allergène. Le mécanisme de passage de la sensibilisation à l’allergie n’est pas connu.
Une réaction allergique ne peut donc pas survenir lors d’une première exposition, à l’exception des réactions allergiques croisées à des substances de structure chimique très proche (par exemple, allergies IgE-médiées aux protéines de lait de vache/brebis/chèvre).
Alors que l’exposition orale précoce est tolérogène pour les allergènes alimentaires, l’exposition par voie transcutanée est une voie de sensibilisation, notamment chez les enfants atteints d’une dermatite atopique. Cette pathologie se caractérise par une perméabilité anormale de la peau vis-à-vis des substances de l’environnement. Le passage transcutané de ces substances pourrait favoriser la synthèse d’IgE spécifiques. Des expositions respiratoires ou pendant la période anténatale (alimentation maternelle et passage transplacentaire) ou encore lors de l’allaitement pourraient également être en cause.
En cas d’allergie, les réactions sont systématiques en cas d’exposition. Il peut néanmoins exister un effet seuil (réaction au-delà d’une certaine quantité d’allergène).
Toute réaction suite à la prise d’une substance n’est pas une allergie. Par exemple, l’intolérance au gluten, l’intolérance au lactose ou encore les intoxications alimentaires ne sont pas des allergies.
L’allergie est une hypersensibilité médiée par des mécanismes immunologiques spécifiques.
B. Épidémiologie de l’allergie
La prévalence de l’allergie augmente : 30 % des enfants d’âge < 15 ans ont une pathologie allergique.
En France, la prévalence de l’allergie alimentaire est d’environ 5 % chez l’enfant. L’asthme concerne 10 % des enfants, la rhinite allergique touche 7 à 15 % des enfants et des adolescents et la dermatite atopique environ 20 % des enfants.
De nombreux pays rapportent une augmentation des hospitalisations pour anaphylaxie. On estime la mortalité par allergie alimentaire à moins de 1 enfant par an en France.
L’histoire naturelle des maladies allergiques est variable :
- l’évolution de l’allergie alimentaire dépend de l’aliment et du mécanisme en cause : les allergies au lait de vache et à l’œuf disparaissent dans 80 % des cas environ dans les premières années ; les allergies à l’arachide et aux fruits à coque guérissent dans seulement 20 % des cas ; l’allergie aux poissons persiste le plus souvent ;
- les rhinoconjonctivites allergiques persistent généralement ;
- l’asthme allergique a tendance à persister ;
- la dermatite atopique disparaît dans la majorité des cas dans la petite enfance ;
- l’évolution des allergies médicamenteuses est moins bien connue et varie selon les mécanismes impliqués.
C. Principaux allergènes
Les allergènes sont des protéines d’origine animale ou végétale. Sauf exception, les glucides (lactose notamment) et les lipides ne sont pas allergisants.
1. Allergènes respiratoires (pneumallergènes)
Les allergènes respiratoires peuvent être classés en deux groupes (perannuels et saisonniers).
Les allergènes perannuels sont présents tout au long de l’année :
- acariens (Dermatophagoïdes pteronyssinus et D. farinae) dans la poussière de maison
- domestiques : chat, chien ;
- moisissures (Alternaria) ;
- blattes.
Les allergènes saisonniers sont les pollens, responsables d’allergies saisonnières selon le calendrier de floraison, variable d’une région à l’autre :
- pollens de graminées ;
- pollens d’arbres : bétulacées (bouleau, aulne, charme, noisetier), cyprès (sud de la France) ;
- pollens d’herbacées (armoise, ambroisie).
2. Allergènes alimentaires (trophallergènes)
Les allergènes les plus fréquents sont les protéines de :
- lait de vache (caséine, lactalbumine, lactoglobuline) ;
- l’œuf (ovalbumine, ovomucoïde) ;
- l’arachide (= cacahuète) ;
- fruits à coque : noix de cajou/pistache, noisette, noix, amande… ;
- poisson ;
- crustacés, mollusques ;
- kiwi ;
- fruits crus ;
- graines : sésame, moutarde ;
- blé.
3. Autres allergènes
- Médicaments : bêtalactamines, AINS.
- Venin d’hyménoptères (abeilles, guêpes).
- Latex (plus rare depuis l’abandon du latex dans le matériel médical).
Les allergies de contact sont rares chez l’enfant et l’adolescent. Elles sont essentiellement rencontrées en milieu professionnel (formation par apprentissage, cosmétiques).
II. Diagnostiquer une allergie
Le diagnostic d’allergie est porté :
- lorsqu’il existe des manifestations cliniques évocatrices ;
- et qu’un mécanisme immunologique spécifique est mis en évidence par des tests (bilan allergologique positif).
La première étape du diagnostic est de déterminer par un interrogatoire rigoureux que l’anamnèse est compatible avec le diagnostic en analysant la chronologie et la nature des symptômes.
La deuxième étape est de mettre en évidence l’allergène impliqué et le mécanisme immunologique spécifique.
A. Recherche d’une anamnèse évocatrice
Les réactions allergiques se caractérisent par :
- la chronologie d’apparition des symptômes par rapport à l’exposition ;
- et la nature des symptômes présentés.
La chronologie d’apparition est :
- immédiate : de quelques minutes à quelques heures après exposition à l’allergène ; une réaction immédiate évoque un mécanisme IgE-médié ;
- non immédiate (ou retardée) : dans les heures ou jours suivant l’exposition ; une réaction non immédiate évoque un mécanisme médié par les lymphocytes T.
Les symptômes présentés dépendent du mécanisme impliqué (tableau 58.1) :
- allergies IgE-médiées : symptômes aigus cutanéo-muqueux, respiratoires, digestifs, anaphylaxie ;
- allergies non IgE-médiées : symptômes retardés, chroniques, principalement cutanés ou digestifs.
Tableau 58.1. Manifestations selon le mécanisme allergique.
Manifestations immédiates, aiguës évocatrices d’une allergie IgE-médiée | |
Cutanéo-muqueuses | Urticaire (fig. 58.1), (angio)œdème, prurit, rhinoconjonctivite |
Respiratoires | Bronchospasme, dyspnée laryngée |
Digestives | Vomissement, douleurs abdominales, diarrhée |
Anaphylaxie | Voir § III.F |
Manifestations retardées et chroniques évocatrices d’une allergie non IgE-médiée | |
Cutanées | Eczéma, toxidermie |
Digestives | Vomissements chroniques, RGO pathologique persistant, troubles du transit chroniques (diarrhée en particulier), rectorragies |
Retard de croissance |
Fig. 58.1. Urticaire aiguë.

Les allergies IgE-médiées surviennent immédiatement après exposition, avec un risque d’anaphylaxie, tandis que les allergies non IgE-médiées n’exposent pas au risque d’anaphylaxie.
B. Mise en évidence d’un allergène et d’un mécanisme immunologique spécifique
Les tests effectués sont ciblés contre des allergènes suspectés par l’anamnèse :
- mécanisme IgE-médié : tests cutanés à lecture immédiate (prick-tests pour tout type d’allergène et intradermoréactions uniquement pour les médicaments injectables et venins), dosage des IgE spécifiques plasmatiques ;
- mécanisme médié par les lymphocytes T : patch-tests éventuellement, intradermoréactions avec lecture tardive pour les toxidermies médicamenteuses.
1. Prick-tests
Les prick-tests sont effectués en première intention en cas de suspicion d’allergie IgE-médiée, car ils sont sensibles et spécifiques pour les allergènes courants, faciles à réaliser et peu coûteux.
Ils peuvent être effectués à tout âge et consistent en une micropiqûre épidermique à travers une goutte d’allergène déposée sur la peau ou à partir de l’aliment natif (avant-bras, dos). Un témoin positif (histamine) et un témoin négatif (solvant sans allergène) sont systématiquement effectués. La lecture du prick-test s’effectue à 15 ou 20 minutes.
En cas de positivité du test (apparition d’une papule urticarienne), la sensibilisation à l’allergène est confirmée (fig. 58.2).

Fig. 58.2. Tests cutanés par prick.
Source : Grégoire Benoist.
2. Dosage des IgE spécifiques plasmatiques
Le dosage des IgE spécifiques est utilisé en deuxième intention pour préciser le diagnostic d’une allergie IgE-médiée, notamment quand les prick-tests sont négatifs et que l’anamnèse est évocatrice ou pour améliorer la précision diagnostique.
Les IgE spécifiques sont également particulièrement utiles pour le suivi des allergies alimentaires : leur décroissance suggère l’acquisition d’une tolérance.
On distingue deux types d’IgE spécifiques :
- celles dirigées contre l’extrait d’allergène (par exemple, bouleau, arachide) ;
- celles dirigées contre des protéines spécifiques de l’allergène (IgE dits recombinants) ; prescrites lors d’une consultation spécialisée, elles améliorent la précision diagnostique et pourraient avoir une valeur prédictive de réactivité ou de sévérité.
3. Intradermoréactions (IDR)
Les IDR sont réalisées dans un environnement médicalisé avec une surveillance adaptée.
Les IDR sont utilisées pour l’exploration des allergies médicamenteuses ou aux venins d’hyménoptères. Elles consistent en l’injection intradermique d’une solution plus ou moins diluée de l’allergène suspecté avec lecture de la taille de la papule induite 20 minutes après l’injection. Des lectures plus tardives peuvent se faire en cas d’exploration d’allergies médicamenteuses non IgE médiées (toxidermie).
4. Patch-tests
Les patch-tests sont effectués pour l’exploration d’une allergie retardée.
Ils sont validés pour l’exploration des toxidermies retardées et des eczémas de contact (cosmétiques, métaux). Ils ne sont pas recommandés pour explorer les allergies alimentaires retardées.
5. Autres tests
- Tests multiallergéniques : outil de dépistage, il n’a pas vocation à porter un diagnostic ; pour le non-allergologue, il peut permettre de dépister un terrain allergique ; test donnant une réponse qualitative (positif : le patient est sensibilisé à un ou plusieurs des allergènes du mélange).
- Dosage plasmatique des IgE totales : non indiqué pour porter le diagnostic d’allergie.
- IgG spécifiques : aucune indication pour le diagnostic d’une allergie.
- Éosinophilie sanguine : inutile au diagnostic d’allergie, souvent présente en cas de terrain atopique ou d’allergie IgE-médiée.
Allergie IgE-médiée : prick-tests en première intention, IgE spécifiques utiles si prick-tests négatifs, ou pour précision diagnostique et suivi.
Allergie non IgE-médiée : prick-tests ou dosage d’IgE spécifiques non indiqués.
C. Interprétation
Le diagnostic d’allergie est confirmé lorsqu’un patient présente des manifestations cliniques évocatrices et des tests allergologiques positifs à la substance suspectée.
La positivité isolée d’un test allergologique ne fait pas le diagnostic d’allergie. La positivité d’un test indique l’existence d’une sensibilisation à la substance testée.
Tous les patients sensibilisés ne sont pas allergiques. Néanmoins, plus la taille de la papule observée et/ou la concentration des IgE spécifiques est importante, plus la probabilité d’être allergique à la substance testée est élevée.
Le diagnostic d’allergie est porté lorsque :
- la présentation clinique est évocatrice (chronologie et nature des symptômes) ;
- et que les tests allergologiques contre la substance suspectée sont positifs.
D. Test de provocation et épreuve d’éviction-réintroduction
1. Test de provocation
Le test de provocation consiste à exposer le patient à des doses généralement progressivement croissantes d’un allergène, jusqu’à une dose cible, proche de celle prise habituellement, afin de vérifier la réactivité clinique à la substance.
Il peut être réalisé avec des aliments ou des médicaments, par voie orale (TPO : test de provocation par voie orale) ou, pour les médicaments, par voie IM, SC, IV.
Le risque en particulier anaphylactique justifie son déroulement en hospitalisation de jour, dans un environnement adapté et sécurisé.
Lorsque l’anamnèse est évocatrice d’une allergie IgE-médiée et que les prick-tests et/ou le dosage des IgE spécifiques est positif, le test de provocation est inutile pour porter le diagnostic d’allergie. En revanche, il est indiqué lorsque le diagnostic d’allergie IgE-médiée n’est pas établi formellement, afin de confirmer ou d’exclure ce diagnostic. Il est donc pratiqué en cas de discordance entre l’anamnèse et les résultats des tests allergologiques (prick-tests, IgE spécifiques) ou en cas de situation douteuse, ce qui est rarement le cas pour les allergènes alimentaires les plus fréquents.
Il est également utile pour confirmer l’acquisition de la tolérance d’aliments lors du suivi ou pour établir un seuil de réactivité, notamment avant une immunothérapie allergénique alimentaire.
Dans le SEIPA (syndrome d’entérocolite induite par les protéines alimentaires), il est principalement effectué pour contrôler la tolérance à l’aliment après plusieurs mois d’éviction.
2. Épreuve d’éviction-réintroduction
Elle est indiquée en cas de suspicion d’allergie alimentaire non IgE-médiée, en dehors des SEIPA. Elle est effectuée en ambulatoire, au domicile.
Elle consiste en une éviction de 2 à 4 semaines de l’aliment suspect, puis en une réintroduction.
En cas d’amélioration des symptômes lors de l’éviction et de récidive des symptômes lors de la réintroduction, la responsabilité de l’aliment est confirmée, sans que le mécanisme impliqué ne soit pour autant déterminé.
III. Prendre en charge l’enfant allergique
A. Prévention primaire de l’allergie
Quelques mesures sont documentées :
- aucun régime d’éviction chez la femme enceinte ;
- allaitement maternel pendant 4 à 6 mois, sans exclusion chez la femme allaitante ;
- traitement actif de l’eczéma, ne pas appliquer de topique à base de protéines chez le nouveau-né et le nourrisson ;
- en cas d’utilisation de lait artificiel ou en complément régulier de l’allaitement maternel, un lait adapté à l’âge est prescrit (les laits HA n’ont pas fait la preuve de leur efficacité) ; en cas d’allaitement exclusif, éviter de donner des suppléments ponctuels de lait 1er âge s’ils ne sont pas poursuivis après ;
- diversification entre les âges de 4 à 6 mois, sans différer l’introduction d’un quelconque aliment y compris ceux réputés allergisants, en respectant les habitudes culturelles et familiales ;
- pas d’éviction préventive systématique des animaux de compagnie ;
- pas d’éviction préventive systématique de la crèche.
B. Éviction allergénique, contrôle de l’environnement
Chez le sujet allergique, il faut limiter au maximum, si possible, les contacts avec les allergènes déclenchants.
Des mesures physiques permettent de diminuer l’exposition aux allergènes domestiques, comme les acariens : aération quotidienne des pièces, lavage régulier des draps et couettes à 60 °C, housses antiacariens pour les matelas, acaricides et élimination des acariens morts (aspirateur). Des conseillers médicaux en environnement peuvent parfois aider à la mise en place de ces mesures.
Pour réduire l’exposition aux pollens lors des saisons polliniques, il est conseillé aux patients de se rincer les yeux et le nez régulièrement avec du sérum physiologique par exemple, de se changer ou de se laver après une forte exposition comme dans les parcs.
En cas d’allergies alimentaires, la diététicienne a toute sa place pour l’explication du régime d’éviction ainsi que l’éducation à la lecture des étiquetages alimentaires.
C. Traitements médicamenteux
Rhinite allergique :
- lavage du nez ;
- antihistaminiques per os en première intention en cas de symptômes intermittents ;
- corticoïdes nasaux en cas de symptômes persistants, d’obstruction nasale.
Conjonctivite allergique :
- lavage des yeux ;
- antihistaminiques per os ;
- antihistaminiques et/ou antiallergiques locaux ;
- corticoïdes locaux : ils ne doivent être prescrits que si certitude diagnostique, après échec des traitements précédents et après avis d’un ophtalmologue.
Dermatite atopique :
- émollients quotidiennement sur tout le corps ;
- dermocorticoïdes sur les lésions en cas de poussée.
Allergie alimentaire IgE-médiée :
- antihistaminiques en cas de réaction modérée ;
- adrénaline IM en cas d’anaphylaxie.
Asthme : voir chapitre 57.
Importance du contrôle de l’environnement et de l’éducation thérapeutique.
D. Éducation thérapeutique
L’éducation thérapeutique du patient et de son entourage est un élément fondamental de la prise en charge de ces pathologies chroniques.
En cas d’allergie alimentaire, les patients doivent apprendre à identifier le ou les allergènes impliqués, reconnaître et traiter les réactions allergiques même sévères. Ils doivent disposer d’une trousse d’urgence comprenant un antihistaminique et l’adrénaline auto-injectable par voie IM selon les cas. L’utilisation de l’auto-injecteur d’adrénaline doit être maîtrisée par l’enfant (selon son âge) et sa famille.
À l’école, les enfants allergiques bénéficient de la mise en place d’un projet d’accueil individualisé (PAI) permettant d’informer le personnel scolaire et de donner les traitements d’urgence. Le médecin rédige le plan d’action et indique la liste des allergènes à exclure ainsi que les modalités possibles de repas en collectivité.
Expliquer les règles d’étiquetage aux parents : 14 allergènes sont à déclaration obligatoire et sont mentionnés sur les emballages des produits industriels dans la liste des ingrédients. Les mentions « traces », « peut contenir » sont des étiquetages de précaution, la consommation de produits portant ces mentions est autorisée, sauf exception.
E. Points clés sur l’anaphylaxie
1. Généralités
L’anaphylaxie est la manifestation la plus grave des allergies IgE-médiées.
C’est une réaction systémique potentiellement fatale. Elle survient brutalement et associe de manière variable des signes cutanéomuqueux, respiratoires, digestifs, neurologiques et cardiovasculaires.
Chez l’enfant, la première cause est l’allergie alimentaire, suivie par les piqûres d’hyménoptères et les médicaments.
Facteurs de risque d’anaphylaxie :
- allergène : lait de vache, chèvre ou brebis ; arachide, fruits à coque (dont cajou, noisette) ;
- âge (10–20 ans) ;
- asthme non contrôlé ;
- désordres mastocytaires.
Des cofacteurs peuvent aggraver une réaction allergique IgE-médiée en abaissant le seuil de tolérance (effort, infection en cours, menstruations, alcool, AINS, privation de sommeil). Ils doivent être recherchés systématiquement en cas de réaction sévère.
2. Identifier l’anaphylaxie
Il s’agit d’une réaction brutale, intense, rapidement progressive et menaçant le pronostic vital.
Elle se caractérise par l’association de symptômes cutanéo-muqueux à des symptômes respiratoires et/ou digestifs et/ou hémodynamiques et/ou neurologiques. Cependant, les signes cutanés peuvent être absents et l’anaphylaxie peut se manifester par des symptômes respiratoires sévères (dyspnée, bronchospasme, œdème de Quincke), neurologiques (malaise, modification du comportement chez les plus jeunes), digestifs (douleurs abdominales intenses, vomissements) ou cardiovasculaires (chute de la pression artérielle : choc anaphylactique). L’œdème de Quincke est causé par un angiœdème laryngé et se manifeste une dyspnée inspiratoire, un stridor, une dysphonie, une odynophagie, des difficultés à avaler la salive.
Une urticaire généralisée isolée ne suffit pas à porter le diagnostic d’anaphylaxie.
Le diagnostic d’anaphylaxie est clinique. Aucun bilan n’est indiqué pour porter le diagnostic.
Le dosage sanguin de la tryptase, enzyme contenue dans les granules des mastocytes et libérée lors de la dégranulation de ces cellules, est utile en cas de suspicion d’anaphylaxie, particulièrement pour les réactions survenant au bloc opératoire et en cas de doute diagnostique. La concentration plasmatique de tryptase atteint un pic 30 minutes à 2 heures après une réaction allergique puis redescend à un taux de base.
3. Prise en charge thérapeutique
Adrénaline immédiatement en première intention :
- par voie intramusculaire, adrénaline 1 mg/ml, 0,01 mg/kg sans dilution préalable, max. 0,50 mg ; il existe des stylos auto-injecteurs dont la posologie est 0,15 mg si < 25 kg, 0,30 mg si ≥ 25 kg, 0,50 mg si ≥ 60 kg ;
- l’injection d’adrénaline IM peut être répétée à 5–10 minutes en cas d’aggravation ou de réponse clinique insuffisante.
L’adrénaline a une demi-vie courte et est bien tolérée chez l’enfant par voie IM.
Il n’y a pas de contre-indication absolue à l’adrénaline IM puisque le pronostic vital est engagé, et rien ne doit retarder son administration car le retard à l’administration de l’adrénaline est associé à une plus grande morbi-mortalité.
Traitements d’urgence associés en seconde intention après l’injection d’adrénaline IM :
- libération des voies aériennes supérieures ;
- bronchodilatateurs de courte durée d’action en cas de bronchospasme ;
- remplissage vasculaire en cas de collapsus.
Les corticoïdes systémiques n’ont pas de place à la phase aiguë de l’anaphylaxie.
Surveillance médicale au décours immédiat d’une réaction anaphylactique : au minimum 6 heures en milieu hospitalier, dépendant de la gravité initiale et de l’évolution.
4. Prévention de l’anaphylaxie
Éviction du ou des allergènes suspectés.
Prescription d’une trousse d’urgence comprenant :
- un stylo auto-injectable d’adrénaline (avec démonstration pratique) ;
- un bronchodilatateur de courte durée d’action, en particulier si asthme associé ;
- un antihistaminique (efficace sur les réactions cutanéo-muqueuses).
Un plan d’action écrit doit être remis au patient (fig. 58.3).

Fig. 58.3. Plan d’action « Allergie alimentaire » remis au patient.
Source : Pouessel G, Morisset M, Schoder G, et al. Actualisation de la conduite à tenir en cas d’urgence allergique chez l’enfant et l’adolescent. Position des groupes de travail « Allergie en milieu scolaire », « Allergie alimentaire », sous l’égide de la Société Française d’Allergologie. Rev Fr Allergol 2020;60:83–89. Copyright © 2020 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Un projet d’accueil individualisé est mis en place à la demande des parents auprès de l’établissement scolaire ou de la crèche, une trousse d’urgence et un plan d’action écrit sont remis à l’établissement d’accueil.
Orientation vers une consultation d’allergologie : rédaction d’un courrier précisant les circonstances ayant précédé les signes pour aider à identifier un ou des possibles facteurs déclenchants (repas et composition des repas), la chronologie de la réaction, la sévérité de la réaction (symptômes, traitements).
Retenir le plan d’action « Allergie alimentaire ».
Anaphylaxie : adrénaline IM en traitement de première ligne.
F. Désensibilisation ou immunothérapie allergénique (ITA)
C’est le seul traitement qui permet de modifier l’histoire naturelle de l’allergie, en limitant le développement de nouvelles sensibilisations ou l’expression de nouvelles manifestations allergiques.
L’ITA consiste à exposer le patient allergique à des doses d’allergène contrôlées de façon prolongée, dans le but de modifier la réponse immunitaire et d’induire une diminution de la réactivité à l’allergène.
L’ITA aux pneumallergènes :
- est autorisée à partir de l’âge de 5 ans ;
L’ITA aux hyménoptères :
- est indiquée en cas de réactions systémiques dépassant le cadre cutané (malaise, anaphylaxie) ;
- s’effectue par voie sous-cutanée mensuellement et dure habituellement 5 ans.
L’ITA alimentaire s’effectue par voie orale dans des centres spécialisés.
IV. Points clés sur certaines allergies
A. Aliments : lait de vache et arachide
1. Allergie aux protéines de lait de vache (APLV)
Éléments diagnostiques
Allergie IgE-médiée :
- manifestations immédiates, cutanéo-muqueuses, respiratoires, digestives, anaphylactiques ;
- positivité des prick-tests et/ou dosage des IgE spécifiques au lait de vache ;
- test de provocation par voie orale si doute diagnostique.
Allergies non IgE-médiées :
- manifestations digestives (diarrhée sévère ou constipation opiniâtre, RGO sévère, retard de croissance pondérale) ou cutanées (eczéma modéré à sévère persistant malgré un traitement par dermocorticoïdes bien conduit) notables et traînantes ;
- syndrome d’entérocolite induite par les protéines alimentaires (SEIPA) :
- forme aiguë : vomissements répétés et incoercibles 1–4 heures après l’ingestion de l’allergène, avec pâleur, léthargie, déshydratation, nécessitant souvent un recours aux urgences pour réhydratation et expansion volémique ; diarrhée possible 5–10 heures plus tard ;
- symptômes chroniques aspécifiques : vomissements et diarrhée chroniques, retard de croissance staturo-pondérale ;
- proctocolite hémorragique : filets de sang voire rectorragies par colite hémorragique chez le nourrisson allaité ou non et par ailleurs bien portant ;
- aucun test diagnostique validé ; épreuve d’éviction (2–4 semaines) puis réintroduction pour confirmer la responsabilité du lait (sauf en cas de SEIPA) ; en cas d’amélioration franche des symptômes lors de l’éviction et de la récidive en cas de réintroduction, la responsabilité du lait de vache est confirmée.
Principes spécifiques de prise en charge
Régime d’éviction des protéines du lait de vache sous forme cuite (biscuits industriels, viennoiserie, beurre) et crue (lait, yaourt, fromages, crème) ainsi que des laits de chèvre et de brebis ; les viandes de bœuf et de veau sont autorisées.
En cas d’allaitement maternel :
- poursuivre de manière exclusive si possible jusqu’à la diversification ;
- en cas de persistance des signes sous allaitement, évoquer une rare allergie via le lait de mère, nécessitant alors une éviction des produits laitiers chez la mère avec supplémentation calcique pour la mère, et proposer une formule à base d’acides aminés à l’enfant en cas de compléments.
En cas d’alimentation par lait artificiel :
- hydrolysat poussé de PLV en 1re intention, hors cas spécifiques ci-dessous (alternative possible : formule à base de protéines de riz hydrolysées) ;
- formule à base d’acides aminés indiquée prioritairement dans les cas suivants : anaphylaxie, SEIPA avec forme aiguë sévère, symptômes sous allaitement maternel, cassure staturo-pondérale, échec de l’hydrolysat poussé (moins de 10 % des cas).
Suivi à adapter selon la forme clinique.
Réintroduction après plusieurs mois d’éviction ; en milieu hospitalier en cas de forme IgE-médiée et/ou sévère.
Trousse d’urgence avec antihistaminique en cas d’APLV IgE-médiée et adrénaline si antécédent d’anaphylaxie.
APLV : éviction de tout produit contenant des protéines de lait de vache, substitution par hydrolysat poussé en première intention.
2. Allergie à l’arachide
Éléments diagnostiques
- Allergie IgE-médiée quasi exclusivement.
- Positivité des prick-tests et/ou dosage des IgE spécifiques contre l’arachide.
- Test de provocation par voie orale si doute diagnostique.
Principes spécifiques de prise en charge
- Régime d’éviction de tout produit contenant de l’arachide ; l’arachide est à étiquetage obligatoire ; les produits contenant la mention « traces », « peut contenir » sont autorisées sauf exception, ainsi que l’huile d’arachide.
- Suivi en milieu spécialisé.
- Trousse d’urgence comprenant de l’adrénaline auto-injectable du fait de la fréquente sévérité de cette allergie.
- Enquête allergologique pour les légumineuses et les fruits à coque à prévoir.
- Immunothérapie orale discutée en centre expert.
B. Rhinoconjonctivite allergique (RCA)
1. Interrogatoire
Les symptômes sont :
- rhinite : rhinorrhée claire, obstruction nasale, prurit nasal, éternuements ;
- conjonctivite : larmoiement, prurit, hyperhémie conjonctivale, œdème des paupières.
L’interrogatoire recherche les facteurs déclenchants :
- caractère perannuel ou saisonnier ;
- majoration en cas d’exposition à la poussière, prédominance au domicile ou lors des changements d’habitat (vacances, nuits à l’extérieur du domicile), en intérieur, dans la chambre, recrudescence nocturne ou matinale, majoration lors du ménage ;
- exposition aux chats, chiens ;
- exposition aux pollens : recrudescence dans les parcs, jardins.
Il est indispensable d’apprécier l’intensité de la RCA :
- intermittente si moins de 4 jours par semaine ou moins de 4 semaines par an ;
- persistante si plus de 4 jours par semaine ou plus de 4 semaines par an.
Une RCA saisonnière peut être persistante si, pendant la période symptomatique, les symptômes sont quotidiens ou durent pendant plus d’un mois.
Il faut apprécier son retentissement :
- sur le sommeil (difficulté d’endormissement, réveils fréquents, sécheresse buccale lorsque l’enfant dort la bouche ouverte du fait de l’obstruction nasale, ronflements) ;
- sur les activités (école, attention, activités sportives).
En l’absence de retentissement, la RCA est légère ; en présence d’un retentissement sur le sommeil ou les activités, elle est modérée à sévère.
Il faut rechercher des complications : SAHOS, hypo-anosmie.
Un syndrome d’allergie pollen-aliment (SAPA) peut être présent en cas de RCA saisonnière (ou même précéder la RCA saisonnière).
Il résulte d’une allergie croisée entre les protéines de pollens et les protéines alimentaires végétales, en raison des similitudes de structure entre les allergènes. Le plus classique est le syndrome pollen de bouleau-rosacées (pomme, pêche, poire, abricot…).
Le SAPA se manifeste le plus fréquemment par un syndrome oral. Les symptômes surviennent dès la mise en bouche du fruit ou du légume souvent cru. Il se traduit par un prurit oropharyngé, un œdème labial. L’aliment sous forme cuite est bien toléré car cette famille de protéines est détruite par la chaleur. Des réactions systémiques, plus rares, sont néanmoins possibles.
2. Tests allergologiques
- Prick-tests orientés par l’interrogatoire : à réaliser en première intention.
- Dosage d’IgE spécifiques : en cas de prick-tests négatifs.
3. Prise en charge
- Traitements symptomatiques (mesures d’éviction et médicaments) : voir supra.
- Immunothérapie allergénique (ITA) ou désensibilisation, pour la RCA saisonnière (graminées, bouleau, ambroisie) ou aux acariens. Indiquée en cas de RCA modérée à sévère persistante malgré un traitement symptomatique.
C. Réactions aux venins d’hyménoptères
Les hyménoptères comprennent les abeilles, bourdons, guêpes, frelons.
Les réactions allergiques IgE-médiées sont dues le plus souvent aux piqûres de guêpe et d’abeille.
Réactions locales ou régionales : une piqûre déclenche rapidement une réaction inflammatoire locale, parfois douloureuse qui peut durer quelques heures ou quelques jours. Elles peuvent s’étendre à tout un membre même chez un sujet non allergique. Ces réactions sont à très faible risque d’anaphylaxie en cas de piqûre ultérieure. L’adrénaline auto-injectable n’est pas indiquée. La désensibilisation n’est pas indiquée.
Anaphylaxie : rare chez l’enfant. Elle nécessite la prescription d’adrénaline auto-injectable. Le risque de récidive grave lors de piqûres ultérieures justifie une désensibilisation, avec bilan allergologique préalable (IDR, dosage d’IgE spécifiques) permettant de confirmer le diagnostic d’allergie et d’identifier l’allergène responsable.
D. Réactions aux médicaments
La suspicion d’allergie aux médicaments est un motif fréquent de consultation mais les allergies médicamenteuses confirmées sont rares chez l’enfant.
Les molécules le plus souvent suspectées sont les antibiotiques (bêtalactamines) et les antalgiques antipyrétiques (AINS).
Toute suspicion d’allergie médicamenteuse doit conduire le plus rapidement possible à un bilan allergologique pour limiter les évictions médicamenteuses inutiles.
La très grande majorité des urticaires et exanthèmes non sévères isolés de l’enfant sont d’origine infectieuse et non allergique.
Réactions aux antibiotiques
Éléments diagnostiques
Les réactions se caractérisent par leur chronologie et leur nature.
Les réactions évocatrices d’un mécanisme IgE-médiée surviennent dans l’heure suivant la prise et se caractérisent par des atteintes cutanées (urticaire, œdème), respiratoires, anaphylactiques et plus rarement digestives.
Les réactions non IgE-médiées surviennent classiquement dans les heures ou jours après le début du traitement. Elles sont le plus souvent uniquement cutanées isolées et non sévères (urticaire, exanthème maculopapuleux isolés).
Dans de très rares cas, elles sont graves : nécroépidermolyse toxique, pustulose exanthématique aiguë généralisée et DRESS (Drug-induced Reaction with Eosinophilia and Systemic Symptoms).
Des formes rares de syndrome d’entérocolite induite par les médicaments (SEIM) sont aussi possibles.
Conduite à tenir
En cas de suspicion d’allergie IgE-médiée aux antibiotiques, le diagnostic repose sur l’histoire clinique et la mise en évidence d’une sensibilisation par tests allergologiques (prick-tests, IDR). Ces tests ont toutefois une faible sensibilité. Lorsqu’ils sont négatifs, un test de provocation en milieu hospitalier est effectué pour confirmer ou exclure le diagnostic.
En cas de réaction retardée non sévère aux antibiotiques, les tests allergologiques ne sont pas sensibles et ne sont donc pas recommandés. Un test de provocation par voie orale, direct, c’est-à-dire sans bilan allergologique préalable, est recommandé chez l’enfant.
Les réactions retardées sévères requièrent une prise en charge très spécialisée.
Éruption cutanée chez un enfant traité par antibiotique : étiologie infectieuse dans la majorité des cas, plus rarement allergique.
Références
Pouessel G, Morisset M, Schoder G, et al. Actualisation de la conduite à tenir en cas d’urgence allergique chez l’enfant et l’adolescent. Position des groupes de travail « Allergie en milieu scolaire », « Allergie alimentaire », sous l’égide de la Société Française d’Allergologie. Rev Fr Allergol 2020;60:83–9.
Caimmi D, Demoly P ; avec le groupe APSI et le comité de rédacteurs et de relecteurs des recommandations françaises pour l’ITA respiratoire. Recommandations pour la prescription de l’immunothérapie allergénique et le suivi du patient. Rev Fr Allergol 2021; 61:35–56.